Chantal Ferea Duceu a suivi les cours des Beaux-arts à la fin des années 80 et ne les a jamais longtemps oubliés. Elle est folle, c’est elle qui le dit : « gentiment folle » précise-t-elle. Mais sa peinture est solaire, colorée et tendre. « Avant même d’avoir des enfants, je peignais le plaisir, les belles choses, l’apprentissage, le temps, les moments doux. M’épanouir comme individu n’a fait que gonfler ma capacité d’émerveillement, et vice-versa.» Hédoniste, elle présente une imagerie sereine et curieuse.
Attachée à l’histoire de l’art et aux grands maîtres: «ah, Piero della Francesca !», elle peint la lumière, la chaleur, la palpitation des instants, des impressions.
Quand elle ramasse dans la rue ces petits objets «étincelles», c’est qu’elle y voit une poésie naturelle qu’il ne lui reste qu’à révéler en dessin. Car elle dessine, infatigablement, d’un trait épais et généreux, souvent sûr. Elle cerne ensuite, d’un noir dense et définitif. Elle parle de Rouault, de Chaissac, de Sanfourche, de vitrail. Elle parle de lumières.
Elle s’amuse en fait, parce que je crois qu’elle est en joie. Et grand bien lui fasse.
Carl de Chateauneuf.